Saintes-Maries de la Mer (Camargue)

Publié le par La Liseuse




C'est d'abord un vestige, une bravoure.

L'empreinte des sabots claqués au sol.
Des cris d'enfants, maintenant, et des rugissements d'hommes, parfois.
Les femmes sursautent, le souffle court, une main
Devant les lèvres, des peurs retenues.
Les ombrelles s'éparpillent, agitées.
Nos pas s'impriment sous la chaleur.
Le sable crisse au-delà de la mer.
Odeur de cuir dans la ruelle.

Le sang des bêtes ne coulera pas cet après-midi.

Il fait trop beau pour avoir des remords,
A fouler la vie d'un taureau effrayé,
Abbatu.

Le clocher suspendu, où s'assoient les visiteurs,
Vertige du paysage rougissant.
Les embruns et la sueur.
La poussière et le temps.
Les pierres et la lumière.

Le sel qui fige nos sourires et
la faim qui anime les conversations.
Des gitans païens, nos yeux ronds.

Le sang des bêtes coulera demain.

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E
<br /> Lisez nous donc... Amitiés<br /> <br /> <br />
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